Les pays émergents sont de véritables terres d’accueil pour les expatriés économiques et culturels.
Parmi eux, le Vietnam se classe au 14ème rang des destinations privilégiées par les expatriés. Profitant d’une croissance élevée et d’une culture attractive, le Vietnam se développe en véritable melting pot international. Ainsi, à Ho Chi Minh, l’on parle vietnamien, bien sûr, mais aussi français, anglais et de nombreuses autres langues (Japonais, Coréen, Espagnol, Allemand). Cela dit, chaque langue a son terrain de prédilection et ses usages.
Alors, quelle langue pour quel usage ? Quelle langue faut-il maîtriser quand on s’installe au Vietnam ?
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ToggleUn peu d’histoire
Langue officielle du Vietnam, le vietnamien est une langue relativement jeune puisque la création de son alphabet remonte à 1651. C’est à un jésuite Français, Alexandre de Rhodes, que l’on doit celui-ci, d’où un lien ancien entre l’hexagone et le Vietnam et la latinisation de son alphabet.
Parmi les langues austroasiatiques, le vietnamien se distingue par son nombre de locuteurs. En effet, près de 100 millions de personnes parlent le Vietnamien, dont plus d’1 million au Cambodge. C’est une langue dite isolante et monosyllabique qui compte 6 tons. Cette pluralité tonale constitue une vraie difficulté pour les expatriés français mais donne au vietnamien sa musicalité et sa richesse de significations.
Parmi les influences les plus proches, le chinois est la principale. En effet, la Chine a occupé la région pendant près de 1000 ans, d’où l’adoption progressive de termes transcrits du chinois que l’on retrouve encore aujourd’hui dans l’usage quotidien de la langue. L’influence coloniale française a aussi marqué de son empreinte la langue vietnamienne : de son alphabet latinisé, jusqu’à des termes issus de la culture ou du progrès technique, une véritable parenté s’est installée entre français et vietnamien.
L’usage quotidien
Au quotidien, la pratique du vietnamien est bien évidemment recommandée. D’abord pour des raisons pratiques évidentes mais ensuite et surtout pour vous permettre une meilleure intégration parmi la population.
En effet, si certains milieux pratiquent toujours le français, son influence s’est étiolée depuis la fin de la colonisation. Ne pas parler français était même devenu un acte de résistance. Cela dit, on recense encore environ 600 000 vietnamiens qui pratiquent le français, notamment dans la région sud-est et les grandes villes comme Ho-Chi-Minh ou Hanoï. La population du Vietnam est une population plutôt jeune (60% des Vietnamiens ont moins de 30 ans) et n’ont donc pas connu la période coloniale. Le français y perd donc de l’influence bien que certains l’apprennent pour des raisons culturelles mais aussi par romantisme.
Toutefois, dans votre usage quotidien, vietnamien et français s’entremêleront et éviteront un trop grand dépaysement. Commandez du banh mi, du pho, ou du pa-tê, et votre oreille reconnaîtra sans doute notre pain de mie, notre pot-au-feu ou encore notre pâté. Ces emprunts se retrouvent ainsi dans la langue quotidienne puisqu’ils recouvrent les domaines des techniques, des transports et de l’alimentation. Du café, à la moto, en passant par la gare ou même par certains métiers notamment dans la fonction publique, vous retrouverez nombre de sonorités françaises au quotidien. C’est sans doute le pays d’Asie qui entretient le plus de relations avec la culture française.
Et, même si le français est en perte de vitesse au Vietnam sur les dernières décennies, les demandes d’inscription à des cours de français sont en hausse dans le pays. Ainsi, plus de 5 000 vietnamiens s’inscrivent chaque année à l’Institut français de Hanoï pour apprendre la langue de Molière. Un regain d’influence qui s’explique notamment par l’arrivée conséquente d’expatriés et d’entrepreneurs français au Vietnam mais aussi par une politique de commerce extérieure qui cherche à regagner des parts de marché au Vietnam. L’avenir du français est aussi source de motivation.
En effet, l’OIF estime que d’ici 2050, le nombre de locuteurs passera de quelques 274 millions de personnes à plus de 700 millions ! Si cette progression devrait toucher avant tout l’Afrique, l’Asie et plus particulièrement l’Asie du sud-est sont aussi concernées.
L’anglais domine le marché économique
C’est presqu’une évidence, mais c’est bien l’anglais qui s’impose sur la scène économique vietnamienne. Avec plus de 6% de croissance du PIB en 2017 et près de 10% dans ses grandes villes, le Vietnam s’impose comme un pays dynamique et comme l’un des champions mondiaux de l’emploi et du commerce. D’où un intérêt croissant des firmes anglo-saxonnes qui s’y implantent aisément. Hanoï et Ho Chi Minh se classent respectivement 3ème et 8ème au classement des villes les plus dynamiques économiquement. Trouver un emploi, démarrer son activité professionnelle, 2ème pays où l’on enregistre la plus grande satisfaction professionnelle, le Vietnam récolte les fruits d’un développement canon.
Il n’est donc pas étonnant que la jeunesse vietnamienne privilégie l’apprentissage de l’anglais. Sur le marché du travail, c’est même un impondérable. Notamment dans le secteur du business. L’économie digitale en est un parfait exemple puisque de plus en plus d’entreprises travaillant dans le numérique s’implantent au Vietnam et y privilégient l’usage de l’anglais. Dans les grandes villes, vous n’aurez donc pas de mal à vous faire comprendre dans les lieux de divertissement et dans les centres touristiques si vous pratiquez l’anglais. Mais c’est aussi un quasi passage obligé pour vos entretiens d’embauche et même pour vos rendez-vous professionnels.
Il est aussi tout à fait possible d’apprendre l’anglais une fois installé au Vietnam. L’atelier vous propose des cours d’anglais adaptés à votre pratique. Ainsi, que vous cherchiez à vous lancer sur le marché vietnamien ou simplement à pratiquer l’anglais pour un usage privé, vous trouverez des cours pouvant répondre à vos demandes.
Enfin, l’anglais se distingue surtout par sa facilité. Considérée comme plus facile que le français par les vietnamiens, le succès de la langue de Shakespeare est aussi dû à sa domination dans le domaine culturel. La présence des séries télés et son impact au travers de la pop-culture participent d’une occidentalisation de la jeunesse vietnamienne. La présence de médias anglais est aussi un argument important puisque ces medias participent du rayonnement national et international des entreprises étrangères installées au Vietnam. Il est donc courant de devoir donner des interviews en anglais.
Et les autres langues dans tout ça ?
Certes, pour l’usage quotidien le français et l’anglais restent les principales langues étrangères pratiquées au Vietnam. Mais ce ne sont pas les seules. Grâce à son développement économique, la jeunesse vietnamienne voyage également davantage, que ce soit pour poursuivre des cursus universitaires à l’étranger ou simplement pour ses loisirs.
Aussi, les liens ayant uni le jeune Vietnam au bloc soviétique font du russe une langue pratiquée par une certaine élite vietnamienne. Ainsi, jusque dans les années 90, il n’était pas rare pour des jeunes vietnamiens de voyager dans les pays du bloc soviétique. Ces liens qui s’inscrivaient dans une stratégie de rapprochement et d’influence culturelle et économique ont aujourd’hui été remplacé par une stratégie de modernisation économique qui privilégie donc les destinations européennes mais aussi l’Australie, les Etats-Unis et le Canada !
L’atelier vous propose ainsi des cours de langues pour perfectionner votre maîtrise du français, vous initier au vietnamien par exemple mais aussi pour apprendre de nouvelles langues comme le russe, l’arabe, l’espagnol.